Piano-voix avec Planète Autisme à Valence.

Café Asperger

Depuis mon diagnostic d’autisme, je me suis rapprochée de l’association Planète Autisme Drôme-Ardèche. Une fois par mois, nous nous rencontrons où nous dialoguons autour de thèmes variés lors d’un Café Asperger, ou Café rencontre puisqu’on n’emploie plus le terme d’Asperger…

C’est une réelle bouffée d’oxygène pour nous puisque nous pouvons aborder n’importe quel thème sans jugement. Je remercie l’association pour toutes ses initiatives.

Le mois dernier, Planète Autisme nous a proposé un spectacle dans une salle louée pour l’occasion. Ils ont fait venir des membres de théâtre d’impro :

• Les Artscène de Guilherand ;
• Les Givrés de Valence.

Bravo à ces spécialistes de l’impro qui ont été très bons. Moi qui n’ai aucune imagination, aucune spontanéité, j’ai été bluffée qu’ils puissent rebondir sur n’importe quel thème.

Piano-voix

Planète Autisme a demandé si certains voulaient se produire sur scène, ce que 3 d’entre nous ont accepté.

Un rappeur nous a présenté un de ses titres, et un pianiste du Conservatoire de Valence a joué un morceau de Mozart. Ensuite, nous avions prévu que je chante un morceau.

J’ai demandé à mon « collègue » pianiste s’il voulait m’accompagner au piano plutôt que de chanter sur une bande-son. J’ai donc fait mon tout premier piano-voix. Nous nous sommes bien accordés. J’avais choisi la chanson de Véronique Sanson Pour me comprendre, qui me colle à la peau. Je vous invite à l’écouter et je vous mets les paroles ci-dessous…

Paroles Pour me comprendre

Pour me comprendre, il faudrait savoir qui je suis.
Pour me comprendre, il faudrait connaître ma vie
Et pour l’apprendre, devenir mon ami.
Pour me comprendre, il aurait fallu au moins ce soir
Pouvoir surprendre le chemin d’un de mes regards
Triste mais tendre, perdu dans le hasard.

Je l’ai connue toute petite dans les bras de sa grand-maman.
Dommage, dommage, j’aimais tellement son visage.

Pour me comprendre, il faudrait savoir le décor
De mon enfance, le souffle de mon frère qui dort
La résonance de mes premiers accords.
Mais pour me comprendre, il faudrait connaître mes nuits
Mes rêves d’amour et puis mes longues insomnies
Quand vient le jour, la peur d’affronter la vie.

Il y a peut être quelque part un bonheur dont j’aurai eu ma part.
Dommage, dommage, j’aimais tant certains paysages.

Pour me comprendre, il faudrait la connaître mieux
Que je ne pourrai, il faudrait l’aimer plus que moi
Et je vous dirai que je n’y crois vraiment pas.
Mais pour me comprendre, il faudrait avoir rencontré
L’amour, le vrai, vous comprenez le grand amour.
Et savoir qu’après à quoi sert de vivre encore un jour.